Modèles maladies Point développement maladies et biomasse au 1er mars
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Pour le moment, seule la période entre le 1er octobre et le 15 décembre aura été favorable au développement des maladies. Depuis, les températures sont très en dessous des normales. La période entre le 15 novembre et le 10 décembre aura été très favorable aux rouilles et au piétin. Ceci peut expliquer les quelques traces de piétin, surtout dans le sud de la France.
Ci-dessous le graphique représentant les cumuls de températures et de pluie depuis le 1er octobre. Cette année reste, avec 2009, l’une des plus froides depuis 1990. Concernant le cumul des pluies, 2010 reste légèrement au-dessus de la moyenne.
Le climat de l’hiver aura quelques conséquences sur les céréales et notamment sur le volume de biomasse sortie hiver. Ainsi, le froid a limité la production de talles. La période de tallage va durer plus longtemps à cause du décalage de stade, mais le potentiel d’épis devrait être inférieur. Ci-dessous, on peut voir l’expression du phénomène pour chaque date de semis. Un semis du 15 octobre a reçu au 1er mars 690°C pour une normale à 835°C, soit un déficit de 121°C et 1,3 talle/m².
La deuxième conséquence devrait être plus favorable aux céréales. Le climat froid de cet hiver va limiter le développement des maladies (piétin et rouille) et donc certainement les dépenses fongicides.
Le piétin
Le climat en début de période a été favorable aux contaminations et au développement. Il sera nécessaire de bien surveiller cette année les parcelles semées tout début octobre en précédent blé.
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La courbe en bleu représente la modélisation 2010 et la verte, celle de 1996 (historiquement basse).
Les rouilles
Le froid a quasiment le même impact sur le piétin que sur les rouilles. Chaque jour qui passe fait reculer l’épidémie d’autant. Depuis 20 ans, l’indice climatique modélisé pour cette maladie n’a jamais été aussi faible. Si l’on compare avec 1996 (courbe verte), référence historiquement faible, 2010 (courbe bleue) pourrait être encore plus tardive. Concrètement, il y a 95 % de chance de ne pas voir de pustules avant le stade floraison sur une grande partie du département 28 cette année. En orange, la courbe de l’année 2007, très précoce.La septoriose
Pour les variétés semées fin octobre, les faibles températures de l’hiver n’ont pas engendré une contamination très élevée. L’inoculum présent au début du printemps va donc se retrouver en quantité limitée et retarder d’autant le début de l’épidémie. Par contre, pour les parcelles semées au début du mois d’octobre, un plus grand nombre de contaminations a été enregistré (rond rouge) et ces parcelles pourraient démarrer avec un potentiel de maladie plus élevé.
La septoriose, extrêmement dépendante des pluies d’avril et mai, pourrait se révéler agressive si ces deux mois sont plus humides et chauds que la normale. Une petite période entre le 22 et le 28 février (rond vert) a permis un redémarrage de la septoriose à la sortie hiver. Ces contaminations vont incuber pendant une trentaine de jours, et les taches devraient apparaître fin mars. A suivre.
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